Stéphane : toute la vérité doit être faite sur la disparition de Suzanne
Selon le vidéaste de la randonnée, la mystérieuse disparition d'une cycliste près de Labergement Saint Marie ne doit rien à la malchance ou à l'impréparation de la direction de course.
Vendredi 12 août 2011
Rien ne laissait penser, au début de cette randonnée, que les choses pourraient tourner aussi mal. Les participants s'étaient donné rendez-vous à Oyes-et-Pallet, près du lac de St Point. A partir de 10 heures, ils arrivent par petits groupes au parking de la boulangerie où ils peaufinent leurs derniers préparatifs. Stéphane filme tout ça avec sa caméra. Vers 11 heures le départ est donné par le directeur de course et le peloton prend la route de Chaon. Tous ? Non, car deux cyclistes partent dans le mauvais sens. Heureusement, Stéphane les remet aussitôt dans le droit chemin.
Les randonneurs filent vers Malbuisson par la rive sud du lac, sous un ciel un peu maussade. « C'est bête, ça fait 2 semaines qu'il faisait beau ici », lance Denis. Ils croisent plusieurs groupes de cyclistes, en dépassent un ou deux, et arrivent bientôt en vue de Labergement Sainte Marie. C'est là que se trouve le camping où ils doivent s'installer le soir-même. Alain s'arrête pour laisser au peloton le temps de se reformer. C'est à ce moment que Stéphane s'aperçoit de la disparition de Suzanne.
On avance toutes sortes d'hypothèses pour trouver une explication: crevaison, enlèvement, abandon, lèche-vitrine… « Ça ressemble assez à une fugue », avance Jean-Jacques. La gendarmerie alertée déclare qu'il faut laisser du temps au temps et éviter les conclusions trop hâtives. Après une longue attente, ils voient finalement Suzanne qui arrive tranquillement. « Il parait qu'elle a suivi un autre groupe de cyclistes », dit Béatrice toujours au fait des derniers potins.
Le groupe reprend donc la route de Rochejean en surveillant l'étourdie du coin de l'oeil. Il faut appuyer sur les pédales car l'heure avance et il est grand temps de s'occuper du pique-nique. Le DC ne trouvera rien de mieux qu'une pelouse toute neuve au pied de l'église de Rochejean. C'est Anne-Marie et Béatrice, alertées par téléphone, qui apportent les provisions. « Pourquoi ce n'est pas l'équipe technique qui s'en occupe ? » murmure Sylvie à qui veut l'entendre. Les cyclistes se jettent sur les victuailles en cherchant vainement un endroit où s'installer confortablement. Après le repas, ils reprennent la route de Mouthe. Il ne fait pas très chaud, mais ça n'est pas surprenant dans un endroit réputé être le plus froid de France. Ils foncent directement à la source du Doubs, font les photos d'usage et reviennent à l'auberge de la source pour prendre un petit café bien mérité. L'absence de la direction technique fait à nouveau l'objet de nombreux commentaires. On a même assisté à un début de manifestation près de la source.
Après cela, le peloton monte vers Rondefontaine sur une petite route très agréable puis, une fois passé le point haut à 1025m, redescend vers le lac de Remoray, puis la rive nord du lac de St Point. Les randonneurs traversent Saint Point Lac à vive allure, sans un regard pour le chalet de Béa et Denis. Ils arrivent bientôt au parking d'Oyes et Pallet, remballent leurs affaires et foncent à Labergement pour monter le campement. C'est dans une ambiance passablement bruyante qu'ils dineront sous le barnum du directeur technique. « J'ai les oreilles qui bourdonnent », lache Alain en enfonçant dans ses oreilles des morceaux de serviette en papier. Direction les tentes à la première occasion pour un sommeil réparateur, ou pas...
Eugène Lacroute
La fréquentation de ce site est certifiée par l'OJD